Mon enfant n'a pas confiance en lui ? Mon enfant à peur de l'echec ? Mon enfant à peur des autres et des moqueries ? Il est timide !
Toutes ses questions parlent d'une seule et même chose :
La confiance en soi.
Notre confiance se crée et se nourrit depuis notre naissance, renforcée ou amoindrie par nos expériences. Alors comment accompagner au mieux nos enfants dans la construction de leur confiance en eux ?
Ce petit article vous donne quelques pistes à explorer !
Les 4 étages de la confiance en soi construite dès l'enfance
Selon Isabelle Filliozat, le concept de "confiance en soi" englobe quatre dimensions qui se développent successivement au cours de notre croissance.
1. Le sentiment de sécurité intérieure dés la naissance
2. La confiance en sa propre personne à partir de 18 mois
3. La confiance en ses compétences dès 3 ans
4. La confiance relationnelle vers 5/6 ans
1. Le sentiment de sécurité intérieure (ou confiance de base)
La confiance de base se forge à travers les contacts physiques avec les parents au cours de notre première année de vie.
Les regards, les câlins, les baisers procurent la sensation d'être ancré.
Isabelle Filliozat décrit la sécurité intérieure comme une perception physique élaborée dans le lien avec les parents :
"C'est se sentir confortablement installé en soi-même, bien ancré dans sa base, sa colonne vertébrale, son sacrum"
Elle explique que le parentage proximal c'est-à-dire : le portage, le cododo, l'allaitement, les massages, et tout ce qui favorise le contact physique entre le bébé et ses parents renforce la sécurité intérieure du jeune enfant.
2. La confiance en sa personne propre, en ses désirs, en ses besoins
Entre 18 mois et 2 ans, les enfants entrent dans la phase du "non".
L'enfant s'affirme, développe sa personnalité, souhaite devenir une entité distincte de ses parents et cherche à se définir.
Quand un enfant nous dit "non", en réalité il se dit "oui" à lui-même.
Lorsque les parents respectent les désirs, les besoins, les sensations, les émotions, les choix, les jugements de leurs enfants, le tout dans un cadre défini et sécurisant, ils contribuent à renforcer la confiance en soi de l'enfant.
Avoir confiance en soi signifie avoir confiance en ses sensations, émotions, sentiments et pensées. Pour cela, l'enfant a besoin du regard bienveillant de ses parents qui lui permettent d'être lui-même et différent d'eux. Lorsque les parents regardent l'enfant et le respectent (son corps, ses droits, son espace, ses possessions, même s'il ne s'agit que de marrons ramassés au parc), l'enfant peut exister pour et par lui-même.
Tu as le droit de ressentir les choses différemment de moi, d'aimer ce que je n'aime pas et de ne pas aimer ce que j'aime. Tu as le droit d'éprouver de la colère, de la tristesse, de la peur, de la joie, tu as le droit de penser différemment de moi.
3. La confiance en ses compétences
À partir de trois ou quatre ans, l'enfant explore le monde et souhaite faire des choses par lui-même. Pour renforcer sa confiance en ses compétences, l'enfant a besoin :
d'être encouragé à explorer, toucher, échouer, tomber, se relever seul,...
de soutien face aux difficultés.
d'encouragements et de respect pour ses productions (dessins, peintures, pâte à modeler...).
de responsabilités et de missions.
d'être consulté et que son avis soit pris en compte.
Dans son livre Fais-toi confiance, Isabelle Filliozat propose des activités pour renforcer la confiance en soi des enfants :
réaliser un journal de famille à envoyer comme cartes de vœux.
préparer un dossier sur la destination des prochaines vacances pour convaincre le reste de la famille ou organiser les excursions.
rédiger un carnet de voyage pendant les vacances à présenter aux grands-parents.
documenter une affirmation péremptoire d'un enfant pour étayer son point de vue et le défendre lors des repas familiaux.
4. La confiance relationnelle
Plus tard, vers l'âge de 5, 6 ans au sein de la fratrie, à l'école, lors d'activités extrascolaires, l'enfant est confronté à d'autres enfants, se lie d'amitié. Les interactions avec les pairs (frères et sœurs, camarades de classe...) peuvent fortement influencer la confiance relationnelle des enfants. Un enfant moqué, rejeté, humilié par ses frères et sœurs, victime de harcèlement à l'école, aura plus facilement un déficit de confiance relationnelle.
Les parents peuvent aider les enfants :
en leur apprenant à reconnaître les émotions des autres.
en les encourageant à observer comment les autres font ce qu'ils ne savent pas faire.
en leur enseignant à utiliser des mots respectueux lors des interactions.
en les aidant à résoudre les conflits de manière constructive.
Conclusion :
Comment encourager la confiance de mon enfant ? Comprendre et nourrir la confiance en soi chez nos enfants est un investissement précieux pour leur avenir. À travers les quatre étapes décrites par Isabelle Filliozat : la sécurité intérieure, la confiance personnelle, la confiance en ses compétences et la confiance relationnelle, nous découvrons un parcours évolutif où chaque phase est cruciale. Les parents jouent un rôle déterminant dans ce processus en offrant un environnement sécurisant, en respectant l’individualité et les choix de l’enfant, en encourageant ses efforts et ses explorations, et en l'aidant à naviguer ses relations sociales. Les stratégies et activités proposées, telles que le respect de l'expression personnelle de l'enfant et l'encouragement face à l'échec, sont des outils concrets pour renforcer cette confiance au quotidien.
Par ces moyens, nous pouvons aider nos enfants à devenir des adultes équilibrés, confiants et capables de faire face aux divers défis de la vie avec assurance et compétence.
Source : Fais-toi confiance ou comment être à l'aise en toutes circonstances. de Isabelle Filliozat.
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| Je suis Manon Yerles, art thérapeute et consultante en parentalité. Je reçois parents et enfants en consultation individuelle ou familiale à mon cabinet sur Nantes.
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